Rénovation énergétique dans le bâti ancien Analyse des données en temps réel

Description du projet :

Le bâti ancien de la période des trente glorieuses qui a pris fin dans les années 1975-1980 représente environ 30% du bâti français, et est très énergivore, avec un classement de consommation en énergie primaire consommée variable le plus souvent de E à G.
Ce bâti représente aussi un enjeu crucial en matière de développement durable. Si, depuis 1975 et le premier choc pétrolier, toutes les constructions intègrent les obligations d’une réglementation thermique de plus en plus exigeante, les bâtiments construits jusqu’à la fin des années 70 ne possèdent pas ou peu d’isolation. Gros consommateurs d’énergie, ils sont responsables aujourd’hui de 65 % des émissions de gaz à effet de serre de la ville.

Le projet consiste à équiper en capteurs deux logements du lotissement du Valmoutier à faible et à forte consommation énergétique pour la mesure de leurs consommations électriques et des contraintes climatiques du lotissement (le Valmoutier est situé sur la commune de Jouy le Moutier dans la zone d’agglomération de Cergy-Pontoise)..
Ces mesures sont transmises en temps réel sur le site de TPLine, où des travaux pratiques gratuits, permettent d’aborder la thématique de la performance énergétique des bâtiments construits vers la fin des années 70 ainsi que de l’amélioration possible de leur performance de consommation.

Ces travaux pratiques sont mis au point par les établissements dont les champs disciplinaires abordent le secteur du bâtiment, et de la consommation énergétique.

Le scénario détaillé (instrumentation et pédagogie) sera élaboré par les pédagogues scientifiques de TPLine, en interaction avec l’association REV (Rénovation énergétique du Valmoutier), qui représente 80% des habitants du lotissement, les services de la commune et de l’agglomération et les partenaires associés (Chauvin-Arnoud, Manaslu, Ademe, …).
L'aspect méthodologique permettra, en temps réel :
•    de caractériser l’enveloppe du bâtiment de manière précise,
•    d'évaluer l’impact de la météorologie,
•    d'évaluer l’impact des usagers et leurs conditions de confort,
•    de connaitre la performance des équipements en exploitation, et
•    de pouvoir recaler les résultats suivant différents paramètres (météorologie standard, usage conventionnel etc..).
Le monitoring énergétique des bâtiments permettra :
•    d'évaluer les performances des solutions techniques sur le plan énergétique,
•    de s’assurer du confort et de la qualité de l’air dans les zones de vie en exploitation,
•    d'en déduire des bonnes pratiques pour assurer une reproductibilité et éviter de faire les mêmes erreurs, et
•    de disposer de données fiables pour convaincre d’autres maitrises d’ouvrages de passer à l’acte de rénover.
Cette expérimentation temps réel qui s’étendra sur plusieurs années, entraînera un stockage des résultats des mesures qui permettront la perennité des travaux pratiques.